Vierges. De Elise Thiébault et Elléa Bird.

mars 26, 2024

Vierges, c’est un format BD documentaire comme on en trouve de plus en plus, avec Elise Thiébault à l’écriture, sur la virginité et son histoire culturelle. En tout cas, c’est ce qui est annoncé, et c’est ce qui m’attirait. Et c’est en partie ça, mais seulement en partie. En fait, le champ est large, pour parler de la virginité, et l’autrice choisit de parler de tout, dans un volume pas si gros. Donc c’est beaucoup de survol, et beaucoup d’efforts faits pour rendre accessible et faire le lien avec le vécu quotidien de la vraie vie. Elise Thiébault raconte donc ce qu’elle a vécu elle, et comment ensuite elle s’est documentée. Ce qu’elle fait avec humour, et qui permettra je pense à des lecteurices jeunes et pas forcément à l’aise avec le sujet d’y entrer facilement et de déconstruire un certain nombre d’idées préconçues tout à fait dangereuses. Une grande partie de l’ouvrage est consacrée à ce travail de vulgarisation féministe. Qui est de mon point de vue très utile et très bien fait. Mais : je ne suis pas le public donc en termes d’attentes personnelles j’ai été un peu déçu. La partie pour laquelle je venais constitue le dernier tiers, voire un peu moins : quelle est la place de la virginité dans l’imaginaire de différentes cultures et époques. Ce qui fait que c’est un survol. Intéressant, mais rapide. Si je mets de côté mes attentes, je pense que c’est un balayage réussi et tout à fait utile du thème. La mise en BD est chouette, avec un dessin que je trouve plaisant, et un humour réussi. Au total, je ne trouve pas ça très marquant, mais c’est tout à fait bien pensé et réalisé, avec de l’humour, et ça traite de manière directe et intelligente d’un sujet qui mérite largement de l’être (et qui l’est peu, me semble-t-il). Je parierai même que c’est potentiellement salvateur pour certaines mais je ne suis pas le mieux placé pour en juger.

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